La Musique qu'on assassine !

Depuis bientôt 40 ans, le 21 juin, dans tout le pays, villes et villages fêtent la musique.

A Saint-Sever où décidément, on ne fait rien comme les autres, M. le Maire a choisi le mois de juin pour massacrer et assassiner la musique.

Le mauvais coup, il l’a annoncé aux parents le 14 juin dernier.

Sans la moindre concertation du conseil municipal, M.TAUZIN a décidé de mettre fin à l’adhésion de la commune de Saint-Sever au Conservatoire Départemental (école départementale de musique) qui depuis trente ans, avec ses professeurs qualifiés et diplômés, a initié à la culture musicale et formé des centaines de jeunes saint-severins.

Motif officiel avancé par le maire: l’adhésion au conservatoire départemental coûte cher à la ville et aux familles.

L’argument n’est pas recevable. L’apprentissage musical de qualité coûte cher effectivement, mais M. le Maire se trompe et nous trompe en essayant de nous faire croire qu’une association locale assurera pour moins cher une formation aussi large et de même qualité. Le formateur bénévole ou le professeur «payés au black» c’était le siècle dernier.

Et ce n’est pas la «pseudo bourse», tient il y a de l’argent, annoncée pour tenter de faire taire des parents qui parleraient trop fort de cette imposture qui change le fond du problème.

Par dogmatisme M.Tauzin a choisi d’assassiner la musique.

La vérité, c’est que M. le Maire veut quitter le Conservatoire Départemental parce que celui-ci est l’émanation du Conseil Départemental; lequel contribue d’ailleurs encore largement au financement de l’apprentissage musical.

Cette idée est politiquement insupportable à M. Tauzin!

Peu lui importe que les jeunes saint-séverins subissent les conséquences de ce caprice.

Mais ce n’est pas tout. Quand on parle de massacre de la musique ce mois de juin a été vraiment très fertile!

Le samedi 11 juin dernier le Festival des Abbayes faisait étape à Saint-Sever comme il le fait chaque année depuis que le M.Dalm, le maire à l’époque, lui avait rouvert les portes de l’abbatiale en 2001.

Mais cette édition 2016 a pris les allures d’une farce du plus mauvais goût. La ville de Saint-Sever, avec à sa tête ses «sachants» revendiqués en patrimoine et culture, forte pourtant de ses deux abbayes et de ses deux cloîtres, n’a rien trouvé de mieux que d’organiser ce concert de contrebasse, percussions, violon, piano et accordéon, dans les halles.

Vous avez bien lu, le «Festival des Abbayes» à Saint-Sever dans les halles. L’endroit a son charme architectural, mais comme temple de l’acoustique on fait mieux. Pour le marché de la volaille passe encore….Honte à tous ces gens-là qui, il y a moins de trois ans, s’insurgeaient contre l’idée d’organiser des concerts dans la salle polyvalente en projet à «Saoubières». De là à imaginer l’année prochaine le Festival des Abbayes à «L’Uzine à Gaz», il n’y a qu’un pas!

La fête de la musique? Encore un gag … triste!! Mercredi 15 juin, les réseaux sociaux municipaux et les panneaux lumineux l’annonçaient en grande pompe pour le samedi 18 juin, Patatras, vendredi 17 juin, soit deux jours après, les mêmes médias annonçaient l’annulation pure et simple de la fête de la musique.

Au bout de ce mois de juin noir, il est permis de se demander si quelqu’un contrôle les agissements et décisions de M.TAUZIN.

On sait bien sûr que l’adjointe en charge de la culture a depuis longtemps disparu des radars. Sans doute trop affairée à préparer les Vasconiales pour le mois d’août.

Mais plus grave, M.TAUZIN s’exonère de tout débat en conseil municipal qu’il n’a pas réuni depuis le 31 mars! Il n’entend pas davantage les parents usagers de l’école de musique.

Il décide tout seul!

Qui arrêtera ses dérives? Basket Landes viré, aujourd’hui la musique. A qui le tour?

A si une dernière information, il semblerait que les manifestations des associations puissent bénéficier d’une publicité supplémentaire par le biais d’une banderole disposée dans la ville.

Le centre chorégraphique nous a montré que cela était possible, alors à défaut de connaitre le montant des subventions octroyées par la municipalité, Messieurs les présidents n’hésitez pas à demander votre banderole.