30. octobre 2015

Les revenants: marche arrière toute!

«La France n'a pas de pétrole, mais elle a des idées!» La formule a fait fureur à la fin des années 70. En 2015, Saint-Sever n'a toujours pas de pétrole bien sûr, mais de surcroît M. le maire n'a pas d'idées, casse les projets, ne propose rien, ne fait rien.

Alors, pour faire illusion, il fait du théâtre, de la mise en scène. Pour cela, comme la télé pour meubler ses programmes, il fait appel à des revenants, «stars» locales des années 70 tombées dans l'oubli comme leurs vieilles rengaines.

Premier acte

Il s'est joué début octobre. M. Tauzin s'est mis en scène avec «Les amis de Jean Marie Commenay» pour célébrer le cinquantenaire de son élection à la mairie de Saint-Sever.

Cap à Cap n'a pas manqué en son temps de dire le respect pour cette personne. En revanche, nous voulons rappeler à M. Tauzin et à ses revenants que M. Commenay n'est plus maire de Saint-Sever depuis 1989. Et pourtant depuis 26 ans Saint-Sever n'a cessé d'avancer, de se transformer, de s'inscrire dans la modernité et développer son attractivité.

Avec leur théâtre ils voudraient faire oublier, gommer cette parenthèse de 25 ans. Les revenants ne veulent pas entendre parler ou voir ces transformations de la ville. Elles les dérangent et bousculent leur conservatisme.

Et pourtant! Des services publics aux habitants se sont développés et modernisés, le centre-ville a fait l'objet de profonds aménagements urbains, la vie commerciale s'est élargie à la périphérie en même temps que des lotissements sont sortis de terre à Nauton, Sarthoulet ou La Fontaine, ou encore des résidences et des pavillons en ville, à Péré, dans les quartiers; la population est passée de 4500 à 5000 habitants. Les jeunes qui pratiquaient le rugby et la gym, ont vu l'offre s'élargir vers le foot, le judo, le karaté, le volley, le basket, le skate, le beach. Même les jeunes filles et les dames ont délaissé la boîte à couture pour aller sur les terrains de sport. L'expression associative s'est libérée et aujourd’hui 80 associations animent notre cité.

Deuxième acte

C'était fin octobre. Monsieur Tauzin a demandé à son adjoint chargé du patrimoine, qui s'y connaît en entretien et nettoyage du palais, de sortir le balai et le plumeau pour une opération nettoyage du cloître des Jacobins.

«Prends en main ton patrimoine»! Si l'appel a été lancé aux quatre coins du Cap de Gascogne, la secousse n'a pas fait vibrer les populations. Nos revenants ont dû se sentir bien seuls: 30 personnes ont répondu à l'invitation, soit 0,27 % de la population de la communauté de communes….

Là encore le but de M. le Maire est de laisser croire que pendant 25 ans le patrimoine historique a été délaissé. Mais il ne trompera personne. Les chiffres des seules mandatures de M. Dalm, vérifiables en mairie, lui apportent un démenti formel.

De 2002 à 2012, la ville a investi 1,7 millions d'euros sur l'abbatiale et l'ensemble conventuel: toitures, immeuble Darqué, restauration du Cloître de l'Abbaye. En septembre 2013, la précédente municipalité ouvrait également le chantier de restauration intérieure de l'abbatiale. Un programme de travaux et de financement validé par les autorités administratives et partenaires financiers. Montant du programme: 2,5 millions d'euros pour une durée de chantier de 5 ans. Voilà la vérité!

Pour nous, Ce retour vers le passé ne tient pas lieu de politique. M. Tauzin et ses revenants ont cassé la belle dynamique qui faisait la réputation de notre ville et de notre communauté de communes.

Saint-Sever est à l'arrêt! Et qui n'avance plus, recule.